Marie et Irène Curie, femmes de science

« Une lecture passionnée et touchante de lettres reçues de celle dont la vie échappe.
Un parcours initiatique parfois croustillant et toujours très apprécié. » Le Monde .fr

Marie Curie, née Sklodowska, reçoit le prix Nobel de physique en 1903 pour sa découverte de la radioactivité , prix Nobel qu’elle partage avec son époux Pierre, et Henri Becquerel.
En 1911, elle reçoit de nouveau le prix Nobel cette fois pour sa découverte du radium et du polonium.
Première femme nommée professeur à la Sorbonne.
Elle meurt en 1934 d’une leucémie provoquée par ses recherches.

Irène Joliot-Curie, née Curie, reçoit le prix Nobel de physique en 1935 pour sa découverte de la radioactivité artificielle qu’elle partage avec son époux Frédéric Joliot.
Première femme nommée Ministre en France.
Elle meurt en 1956 d’une leucémie provoquée par ses recherches.

Si elles n’avaient été mère et fille, nul doute qu’on leur aurait imaginé une filiation tant leur parcours de vie se ressemble...

A travers leurs correspondances, des textes écrits par Marie et Irène, les conférences prononcées par Irène, c’est leur passion partagée en la science, leurs croyances en une société plus juste, leurs combats passionnés pour la reconnaissance des femmes qui se dévoilent.
Marie et Irène : femmes, fille et mère engagées.

Proposer de retracer leurs parcours c’est aller à la rencontre de cette intimité entre la fille et la mère ; et la partager avec un public délibérément restreint, restreint au point de le solliciter. Autour des photographies familières, des extraits d’allocutions, des interviews de femmes chercheuses contemporaines, nous proposons ce spectacle-débat retraçant l’histoire des sciences à partir de ces deux destins dans l’objectif de renforcer l’envie de certains et surtout de certaines, à s’engager dans une carrière scientifique. En effet, un des enjeux majeurs de ce spectacle-débat sera de questionner la place dévolue à la femme scientifique dans la recherche fondamentale, à travers ces deux portraits qui traversent le vingtième siècle. Avec un écho certain sur la place des femmes de recherche aujourd’hui. Car, à travers ces deux destins féminins exceptionnel s, c’est toute la question de la femme chercheuse dans un monde souvent masculin qui est posé.

Le dispositif est interactif et veille à conserver une grande intimité avec le public : les spectateurs « tirent » des cartes-photographies. A chaque photographie correspond un texte : échange de correspondance entre Marie et Irène, lettre de Pierre à Marie, extrait du journal intime de Marie à la mort de Pierre, allocution à la Société des Nations, article d’Irène, portrait de sa sœur par Eve Curie...
Entre chaque extrait interprété, les comédiennes évoquent le contexte dans lequel celui-là se situe : l’arrivée de Pologne, la rencontre avec Pierre, la Première Guerre et l’engagement de la mère comme de la fille, le Front Populaire et les premières femmes ministres, la maladie...

Ainsi, au gré des cartes tirées, se reconstitue par petites touches la vie de Marie et celle, en écho, d’Irène traversant le siècle...

Marie la scientifique, rencontrant Pierre Curie, Marie l’ambitieuse, se présentant à l’Académie, Marie la femme, maîtresse de Paul Langevin, Marie la mère, à travers sa correspondance avec Irène. En filigrane, toujours présente, Irène. Irène, première collaboratrice de sa mère. Irène, fille, amie et presque sœur. Irène, prix Nobel à son tour pour la découverte de la radioactivité artificielle...
Portraits croisés entre une mère et une fille. Portraits de femmes, scientifiques.

Ce spectacle-débat se joue devant 50 à 90 personnes maximum. Les images piochées sont simultanément projetées sur un écran grâce à un vidéoprojecteur pour que tous-toutes puissent voir clairement la photo-archive. Tout au long du spectacle, des extraits sonores d’interviews de femmes chercheuses contemporaines sont diffusés. Les comédiennes en jeu interagissent aussi bien avec tous ces éléments scénographiques qu’avec le public qu’elles sollicitent à chaque image piochée.

La volonté de la Cie était de créer un spectacle permettant à la fois de jouer dans des lieux non-théâtraux tels que les collèges, lycées, universités, résidences de personnes âgées, Centres socioculturels, mais aussi de permettre un échange direct avec le public afin de l’intégrer totalement dans le spectacle...Cette mise en scène de grande proximité avec le public a été conçue pour permettre les échanges, les allers-retours entre scène et salle, entre jeu et conférence.

La représentation dure de 45 à 55 minutes. Il est prévu un temps de débat à l’issue pour discuter ensemble, les élèves, les professeurs, les chercheurs-ses présent-e-s et l’équipe de la compagnie.

Cette proposition a reçu le label de l’AIC (Année internationale de la Chimie), le soutien de la Région Ile-de-France, du Conseil Départemental de l’Essonne, du Conseil Général du Val de Marne, le soutien du CNAM, le label Fête de la Science 2011 (centenaire du prix Nobel de Marie Curie), le soutien du Ministère de la Recherche et de l’Enseignement supérieur.